Session 7

Publié le

Les vacances c'est le pied.

Sur Grendel, si c'est pas des vacances ça y ressemble foutrement. Soleil, plages, bars et restos, ça nous change des missions précédentes. Et le tout aux frais des Marines ! 

Bon, rêvons pas trop : pour cinq millions sans compter les améliorations de notre rafiot, les huiles vont en vouloir pour leur pognon. Ça tombe bien, l'efficacité c'est notre crédo.

La fin de mission sur LV-138 s'est déroulée sans accroc. Après avoir calmé la faune locale à coup de torpilles et de pinces d'exo (j'allais oublier le coup du bus bélier digne d'un sack de quaterback, un joli coup de Kiriou), on a renfloué l'épave qu'étais finalement pas si amochée que ça. Elle avait pas été touché par le canon alien, juste par des débris. C'est là qu'on a compris que c'était le taxi d'une bande de pirates vénus fourrer leur nez là où ils auraient pas dû. Pas de bol pour eux, coup de bol pour nous. Un rafiot équipé d'un camo furtif, ça peut toujours servir. Ensuite quinze jours à attendre le bus, il était temps qu'il arrive : le bar était vide. Les chauffeurs ont pas posé de problème, ils ont compris qu'ils étaient du mauvais côté du flingue sans même qu'on aient besoin de leur expliquer. Plus malins que les corniauds sur place, ceux-là. En orbite, les pilotes du cargo ont pigé tout de suite aussi, comme quoi les pilotes ça a du bon sens. A partir de là on a pu rentrer pépère sur GL-488, sans autre problème que des chiottes bouchées, mais bon Oswald est un spécialiste, il a géré ça nickel.

Sur place, on a été accueillis dignement par Atwood et le pitaine du Iwo-Jima qui stationnait là. Notre plan leur a bien plu. Tu m'étonnes : botter les fesses de la Seegson sans risquer ses galons, ça se refuse pas. Ils ont la gentillesse de réviser et d'armer notre rafiot, de nous racheter une petite corpo rien que pour nous et de garnir son compte en banque pour couvrir les faux frais. Amis de la North Star Freight Co, bonjour !

Notre mission : récupérer les 5 bras cyber aliens qu'Alterra a rapporté de LV-138, et bousiller toutes leurs archives sur le sujet. Du gâteau, vu du fauteuil d'un rond de cuir. Un petit message pour enfumer Alterra sur le retard de son cargo, et cap sur le paradis nommé Grendel dans le système NN4285.

En fait de paradis, c'est surtout le paradis des corpos. Elles sont toutes là, dans leurs beaux immeubles fleuris, à presser les cerveaux de leurs intellos pour en sortir des trucs tordus. En revanche, celui pour qui c'est pas le paradis, c'est Oswald. Il a comme qui dirait du pal à gérer ses anciennes relations. Entre son ex qui lui fait les yeux doux, son autre ex qui l'accueille avec des baffes, son ancien pote qu'a l'air super pressé de le voir repartir, c'est sa fête. Mais avec un carnet d'adresses pareil, il va bien réussir à nous trouver un moyen de mettre un pied sur l'île d'Alterra sans déclencher toutes les alarmes de la planète. Bon au cas où ça marcherait pas on assure nos arrières. Strabo a fait ami ami avec la dirlo de la robotique sur place, Phillips a bricolé un joli drone d'observation, et m'accompagne pour les sorties plongée. A moi les palmes, à elle la crème solaire. C'est dur, la vie d'un Marine. Et Kirou aussi a l'air prêt à se sacrifier pour croiser la même dirlo au casino. Celle-là, elle va se sentir bien entourée. Et comme c'est elle la dernier personne que les anciens proprios de la North Star ont rencontré avant leur départ pour LV-138, elle pourrait bien être notre porte d'entrée chez Alterra. En alternative, y'a l'ancien premier de la classe, la tête de turc d'Oswald. Lui va régulièrement sur l'île, et je veux bien parier un tournée que c'est pas un pro de la sécurité. On doit pouvoir lui braquer son badge. Reste à savoir quand. Pour ça, les jours d'orage semblent être le bon plan, y'à plus qu'à attendre.

Bon c'est pas tout, les lunettes de soleil et la chemise à fleurs ça a ses limites. On va pas donner l'assaut au centre d'Alterra avec les pistolets à bouchon gracieusement fournis par Gutierrez. Alors je vais approvisionner du plus sérieux, au cas où. Partout où le soleil brille, il projette des ombres, c'est là qu'on va faire nos emplettes. Histoire de s'assurer que les vacances finissent comme prévu...

Commenter cet article