Session 6

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Session 6

Des corniauds.

Y'avait déjà pas mal de bestioles en tout genre sur LV-138. Enfin surtout du genre 'à éviter'. Mais l'espèce qu'Alterra à décider d'importer sur ce foutu cube de glace, c'est les corniauds. Pas que ce soit une espèce rare : on en trouve partout où on pose nos bottes depuis le début de cette mission.

Après avoir trouvé la base Delta vide, on a repris le bus direction Alpha, où tout le troupeau était rassemblé. La route passait par Phi, où on voulait faire une halte pour vider les bases de données et les bouteilles laissées derrière. Et là, surprise : on est accueillis par les deux flèches de la sécurité locale qui trouvent rien de mieux à faire que de nous canarder. Parait qu'ils nous avaient confondu avec les deux seules filles assez malines pour piger le potentiel de nuisance intergalactique de leur employeur. Première fois qu'on nous confond tous les deux, Lisa et moi. Bon, ces deux-là savaient juste assez se servir de leur flingue pour pas se tirer une balle dans le pied. Le temps pour Strabo de les renvoyer à la niche, pour Kiriou de remettre tout le monde en selle et on a pris le contrôle des lieux. On a passé la nuit sur place pour que les deux pingouins se remettent de leurs égratignures et nous confirment que c'étaient bien Lisa et sa copine qui avaient balancé un virus balaise dans le système d'Alterra, histoire de niquer tous les fichiers sur le parasite verdâtre. Le lendemain, on a mis le cap sur Alpha. Mauvaise rencontre en chemin : un vers des glaces avait décidé de bouffer du Marine au petit dej. A la place, il a gouté à la grenade assaisonnée à la mitrailleuse, avec les compliments de la maison. On est pas restés pour voir s'il voulait du rab. 

Alpha, c'était vraiment une réserve à corniauds. Y'avait la version gueulard, le chef qu'est pas resté chef bien longtemps ; la version nuisible, en blouse blanche, qu'on a enfermé dans des bocaux pour éviter qu'y contaminent les autres ; et au milieu de tout ça y'avait Brandt, une fille à peu près saine d'esprit mais qu'avait pas le cran de botter le cul de ses patrons. Elle a quand même proposé de nous accompagner pour récupérer Lisa, malgré les abords d'Omega plutôt craignos. J'ai apprécié.

On a pas pris racine. Dès le lendemain on est repartis pour greffer sur un exo avec assez de matos pour gérer les mauvaises rencontres et on a embarqué. Ça s'est plutôt bien passé, et on a été accueillis à bras ouverts une fois sur place. Valenti la copine de Lisa, était un peu amoché, mais rien que Kiriou ne pouvait arranger. Pham, qui les avaient aidé à détruire le labo sur place, avait cassé sa pipe dans l'affaire. Son choix.
On a enfin pu se causer. Et en particulier, de comment elles avaient prévu de se tirer de ce merdier. Parait qu'il y avait une épave pas loin, qu'elles avaient prévu de retaper toutes les deux. Alors on a cogité, tous ensemble. Cette mission était pas finie. Pas tant qu'Alterra avait dans ses fichiers toutes les infos pour remettre le couvert. On pouvait bien détruire le Leviathan, les corpos ça a la tête dure. Ils allaient revenir, c'était sûr. Le seul moyen, c'était d'aller chez eux, et de virer les fichiers dans lesquels ils stockaient le signal qui brouillait le système de défense planétaire. Une pure black op, sur une planète hyper techno en dehors du territoire des Amériques Unies. Rien qu'on pouvait faire tout seuls, même si on décidait de passer clando. Y'avait que deux moyens : soit on retournait sur GL488c, on vendait l'opé à Atwood, et on lui faisait confiance pour baratiner le commandement. Pas gagné, mais possible : le corps des Marine aime pas perdre un vaisseau avec la moitié de son équipage, y'avait probablement des gradés qu'allaient avoir les crocs en apprenant comment tout ça avait tourné. Ou alors on se vendait à la Kelland, et on devenait tous des mercs corpos. On a mis ça au vote : on a tous choisi les Marines. Hourra, qui a dit que la démocratie marchait pas ?
On a du pain sur la planche : faut couler Oméga, faire passer Lisa et sa copine en zone grise, retaper l'épave, et être prêt à accueillir dignement le ravitailleur quand  il arrivera sur place à la fin du mois.

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